Au petit bonheur la chance d’Aurélie Valognes
Au petit bonheur la chance est la dernière parution d’Aurélie Valognes. Après Mémé dans les orties, En voiture Simone ! et Minute Papillon, ce nouveau roman met en lumière un duo attendrissant & attachant, celui de Mémé Lucette et de son petit-fils, Jean.
Au petit bonheur la chance d’Aurélie Valognes
A travers le duo formé par Mémé Lucette et son petit-fils Jean, Au petit bonheur la chance retrace de manière romancée un bout de la vie du père de l’auteure.
Une grand-mère un peu revêche mais aimante doit prendre en charge son petit-fils de 6 ans, Jean. Abandonné par sa mère partie à Paris pour tenter de sortir de sa condition, Jean va grandir dans l’environnement de Mémé Lucette. Les habitudes & les amis de Mémé Lucette deviennent le quotidien du petit garçon plein de questions sur un monde qu’il a parfois du mal à comprendre.
La tendresse qui se développe au fil des pages entre Lucette & Jean est d’autant plus forte qu’elle leur sert de protection pour oublier les misères de la vie. En étant présents l’un pour l’autre, ils apprivoisent de leur mieux l’absence des êtres chers : celle des morts pour Lucette ou celle des absents pour Jean (son père, sa mère).
Une vraie famille, c’est aussi quand on se sent à l’aise même sans rien se dire, sans rien faire de particulier. Ensemble, tout simplement.
Les autres péripéties jusqu’au final, je vous laisse découvrir ça bien calée dans votre fauteuil.
La famille avant tout
L’environnement familial est toujours très présent dans les romans d’Aurélie Valognes.
Une grand-mère un peu vintage, des cousins turbulents, une tante maternelle … Cette famille typique des années 60 déploie d’efforts pour apporter à Jean un cocon familial aimant.
Le rôle de la famille est vraiment majeur jusqu’à la fin dans cette histoire. La force des liens familiaux s’impose comme salvatrice face à l’adversité.
Ce qui m’a inspiré dans Au petit bonheur la chance d’Aurélie Valognes
Le petit dernier d’Aurélie Valognes m’a replongée dans des souvenirs d’enfance au travers de petits détails du quotidien. Ils sont très nombreux dans le livre à faire revire cette époque. Je pense à l’évocation de l’aspirateur « avec le fil qui s’enroule tout seul » ou au rendez-vous quotidien avec Bonne nuit les petits. Quant au catalogue de laines des Bergères de France, il est indissociable de ses bouts de laine de toutes les couleurs. Il a contribué pour beaucoup à mon envie d’apprendre à tricoter qui perdure encore aujourd’hui.
Vous serez certainement nombreuses à retrouver des souvenirs de votre propre enfance. Chez des grands-parents à la campagne ou dans un coin de France où l’eau courante, c’était une pompe dans la cour et le frigo, l’endroit le plus frais de la ferme. Une autre époque …
Bien que située dans les années 60-70, l’époque décrite par Aurélie Valognes paraît un temps bien loin de 2018.
Une autre facette que j’ai bien aimé est le rappel de la difficulté pour les jeunes femmes de cette époque de trouver leur place dans la société.
Vouloir vivre sa vie en toute liberté était un réel combat. Combat contre les préjugés, contre l’éducation réservée aux filles, contre le modèle sociétal de la femme au foyer. Cette lutte pour la liberté de ses choix, de son corps, de sa vie est illustrée par la naïve Marie. Alors que nombreuses étaient celles qui rêvaient, elle a fait le choix d’essayer de vivre son rêve. Le prix à payer lui sera fatal.
Une lecture feel-good mais sans niaiserie & pleine de bon sens, c’est la marque de fabrique d’Au petit bonheur la chance. A lire & à offrir xoxo
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